L'arbre de vie, le blog de Mireille


La vie de Mireille par Jean-Paul

Mireille est née à Saint-Etienne le 3 mars 1957. Son papa gendarme et sa maman l’ont  emmenée avec son frère et sa sœur dans le Nord avant de venir à Cluses pendant l’hiver 1967.

Pendant sa scolarité au collège de Cluses, sa grand-mère adorée est venue vivre avec sa tante à Scionzier.

Puis au lycée elle rencontre Jean-Paul. Ils poursuivent ensemble des études et se marient le 28 octobre 1978. Mireille est alors professeur à la Sainte Famille à la Roche-sur-Foron.

Le 6 août 1982 arrive Sylvain. En même temps Mireille prépare et réussit le CAPES . Et pour compléter le tout et ne pas rester sans rien faire elle prépare l’expertise comptable.

Le 28 février 1985 arrive Mylène.

Pour se détendre, elle apprend la clarinette et très rapidement obtient les niveaux M1 et M2 qui lui permettent d’intégrer l’Harmonie de La Roche-sur-Foron.

En 1993, après la réussite à son agrégation, elle prend son poste au Lycée Charles Poncet à Cluses où la famille s’installe au 61, rue Carnot. En face de la piscine qu’elle fréquentera assidûment.

Elle intègre à ce moment-là l’OHC (l’Orchestre d’Harmonie de Cluses) qu’elle ne quittera plus.

En 2009, elle part deux ans comme directrice de formation au CNED à Lyon puis en 2011, elle prend son poste en BTS au lycée Hôtelier de Thonon-les-Bains.

Mireille, vive, enjouée toujours partante pour tout, se fait rattraper par la maladie en janvier 2015.

Personne n’imaginait qu’elle n’arriverait pas à surmonter cette épreuve. Et d’ailleurs pendant ces six mois tous ceux qui l’ont rencontrée l’ont vue redoubler d’énergie : pleine de projets, toujours prête à partir à l’aventure, à tenter de nouvelles expériences, toujours à l’écoute des autres.

Et toujours, toujours elle a montré tout l’amour qu’elle portait à ses proches.

Malheureusement, la maladie a été la plus forte et mercredi dernier elle s’est éteinte paisiblement entourée de tous les siens.

 


Ma petite maman chérie,

Je garde en mémoire nos moments de complicité, où nous discutions des heures en se faisant des papouilles. Tes conseils, tes mots réconfortants, la confiance que tu me portais, ces sont des cadeaux que je garde précieusement.

Je ferai de mon mieux pour que tu sois toujours fière de moi.

Mylène


Ma petite maman, tu es mon rayon de soleil.

Tu avais toujours un peu peur quand tu me voyais partir à l'autre bout du monde, mais tu m'as toujours encouragé et soutenu dans tout ce que je faisais.

Tu étais ma plus grande fan.

Sylvain


Mireille, Mimi, ma petite grande sœur,

D’abord je veux me souvenir de l’attention que tu m’as portée depuis que je suis née. Je me rappelle des vêtements que tu tricotais pour mes poupées, de toi et Gérard marchant sur la rambarde du balcon de la gendarmerie sous mes yeux ébahis, des endroits que tu m’as fait découvrir quand j’étais ado. Je me souviens des mariages, de l’arrivée de chacun de nos enfants, des fêtes et des vacances passées ensemble, des petits déjeuners à l’océan où on coupait une baguette dans le sens de la longueur pour en faire d’immenses tartines, de la surprise de Jean-Paul qui s’est éveillé un jour de la sieste avec chaque ongle de ses pieds vernis avec une couleur différente. Des feux d’artifice qu’on tirait sur la plage pour nos enfants. Des pérégrinations familiales au pays de nos parents. Des soirées de Noël où nous pouvions exprimer notre imagination débordante, des soirées d’anniversaire avec Mylène et Céline, où l’on réservait une surprise à celle qu’on fêtait, comme l’année où nous nous étions déguisées en geishas et que Mylène avait fait la cérémonie du thé. Sans oublier tes fameux poissons d’avril dont le dernier, qui avait pour cible nos parents bien-aimés, a été une grande réussite. Et de ton amour débordant pour Maëlys et Théo, les derniers-nés de  la famille et de la joie qu’ils t’apportaient. Je te remercie pour ton soutien de chaque instant.

Nous avons vécu mille choses, nous avons fait tout ce que nous voulions.

Ces six derniers mois, pendant que nous cheminions ensemble, discutant beaucoup entre deux parties de jeux, je t’ai vu aller de découverte en découverte, emportée comme toujours par la soif d’apprendre, et ravie de voir les portes des possibilités s’ouvrir une à une.

J’aime à penser, comme me l’a dit Emilie, infirmière à l’hôpital de Lyon, qui fait partie d’une équipe formidable, que tu veilles sur nous. Et je suis certaine que je n’ai pas fini d’apprendre de tout ce que nous avons vécu ensemble.

Je n’ai pas envie de te dire au revoir, puisque tu es toujours là, dans mes pensées et dans mon cœur.

Claire


Ma sœur, tu paraissais tellement solide que c'est dur d'imaginer que ce feu se soit arrêté aussi brusquement.

Je voudrais juste ajouter un mot pour illustrer une fois de plus ton courage.

Tu as défié l'adversité jusqu'au bout. Tu avais tout organisé pour ton voyage à Cucuron où l'on devait se rencontrer il y a à peine deux semaines...Le destin en a décidé autrement.

Mais cette énergie et ton amour envers les autres que tu as généreusement dispersé autour de toi continue de vivre à travers nous tous...Ceux que tu as aidé, ceux que tu entraînais dans ton sillage d'étoile filante.

Et Maëlys, une des toutes dernières arrivées dans la famille dit qu'une nouvelle étoile brille dans le ciel et cette étoile elle brille un peu plus que les autres dans nos cœurs.

Gérard

 


Nombreux ici, nous t’avons suivi  sur ton blog, ton « arbre de vie » comme tu l’avais nommé.

Mais d’abord et avant tout, l’arbre c’était toi : un arbre solide aux racines profondes, aux branches magnifiques et au feuillage si doux, dont la musique nous enchante encore.

Un arbre pour la famille, pour les amis, pour tous ceux et toutes celles qui t’ont rencontré !

Tu laisses en nous la marque indélébile d’une joie de vivre que tu savais nous faire partager.

Le courage avec lequel tu t’es battue jusqu’au bout sera la trace que tu laisseras au fond de nos cœurs.

Et tous : famille, amis, rencontres, soignants… nous formons ici une forêt de souvenirs...

Merci Mireille pour la belle personne que tu étais, nous sommes tous heureux de t’avoir connue !

Pascal